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Place des Martyrs
Site et monument historique, Place, Patrimoine historique
à Montauban
Gratuit
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Le 24 juillet 1944, la ville de Montauban se réveillait dans l’horreur et l’effroi, en découvrant le sinistre spectacle de quatre hommes pendus dos à dos aux deux acacias, situés sur la promenade fréquentée par les Montalbanais
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Ces quatre malheureux, étaient des résistants arrêtés le 17 juillet 1944, lors d’une rafle conjointement menée par la Milice Française et la Gestapo, dans le secteur de Négrepelisse et Montricoux.
Au total, 14 hommes furent arrêtés. Plusieurs d’entre eux tentèrent l’évasion profitant d’une embuscade organisée par un petit groupe de Résistants du Cors franc Dumas au lieu-dit « Les Brunis » : René Cournut et Eugène Fournier réussirent à s’enfuir à travers champs en direction de la rivière....Ces quatre malheureux, étaient des résistants arrêtés le 17 juillet 1944, lors d’une rafle conjointement menée par la Milice Française et la Gestapo, dans le secteur de Négrepelisse et Montricoux.
Au total, 14 hommes furent arrêtés. Plusieurs d’entre eux tentèrent l’évasion profitant d’une embuscade organisée par un petit groupe de Résistants du Cors franc Dumas au lieu-dit « Les Brunis » : René Cournut et Eugène Fournier réussirent à s’enfuir à travers champs en direction de la rivière. Ils seront sauvés.
Par contre, Pierre Bonhomme et Pierre Feuillée, auront malheureusement moins de chance, ils seront immédiatement abattus. Deux autres résistants perdront la vie lors de cette escarmouche : Marcel Loupiac et André Bauer.
Les dix prisonniers restants seront amenés à Montauban où ils seront tout d’abord, déposés au siège de la Felgendarmerie à l’hôtel du Commerce pour y subir un premier interrogatoire, avant d’être transférés à l’ancien quartier de la cavalerie, à la caserne Doumerc. À partir du lendemain, ils subiront des interrogatoires « musclés » et resteront plusieurs jours sans nourriture.
En fin de semaine, trois prisonniers furent libérés. Les familles des autres captifs se mirent à espérer un traitement similaire, malheureusement, la clémence attendue fit place à une terrible sentance.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet, les prisonniers furent conduits ici même pour y subir leur supplice. Devant les sinistres préparatifs, plusieurs de ces malheureux tentèrent le tout pour le tout.
En attendant les râles des premiers pendus, Hugues Lespinet bondit dans l’obscurité pour échapper à ses bourreaux lorsqu’il fût atteint d’une rafale de mitraillette. Il réussira cependant à semer ses poursuivants et sera découvert au petit matin gisant dans une mare de sang, les mains liées derrière le dos, dans un jardin de la rue des Doreurs.
Bien que très sérieusement touché par plusieurs projectiles, il trouvera la force de raconter au Préfet Maurice Vincent, appelé sur les lieux, le calvaire qu’ils avaient subi avec ses camarades, depuis leur arrestation le 17 juillet, jusqu’à l’ultime supplice que la Gestapo allait leur infliger cette funeste nuit du 23 au 24 juillet 1944.
Transporté à l’hôpital, Hugues Lespinet succombera, malheureusement, le soir même à ses blessures auprès de sa jeune épouse appelée à son chevet. Il avait 33 ans et il était père de deux enfants.
Quatre de ses compagnons d’infortune seront pendus aux acacias :
Henri Jouany, 38 ans de Montricoux, marié, père d’un jeune garçon
André Huguet, 49 ans de Montricoux, mariè, père de deux enfants
André Castel, 37 ans de Négrepelisse, marié
Michel Melamed, d’origine polonaise, ingénieur au laboratoire Central d’armement de Caussade
Les pieds des quatre malheureux touchaient presque par terre, l’un d’entre eux avait une balle dans la nuque. Il est fort probable que le pauvre homme, ayant essayé de se maintenir sur la pointe des pieds pour échapper à l’atroce supplice, avait été achevé d’un coup de revolver. La Gestapo avait décidé de laisser les corps pendus exposés jusqu’au lendemain, mais sur l’intervention des autorités civiles et religieuses, le sinistre spectacle cessait en fin de matinée.
Cependant, on était sans nouvelles des deux derniers prisonniers, Lucien Lespinet, le frère d’Hugues et André Jouany, le frère d’Henri. Avaient-ils pu fuir et échapper aux griffes de la Gestapo ? Des bruits coururent à Montricoux, l’espoir naquit à nouveau !
Malheureusement, la réalité était tout autre, un sort encore plus atroce leur était réservé, ils furent ensevelis vivants le 26 juillet 1944, à la lisière de la forêt de Montech.
Les maquisards de Cabertat ont payé le prix fort, leur attachement à la France et à ses valeurs républicaines. Ils sont morts dans des conditions dramatiques pour que nous puissions vivre libres !
N’oublions jamais ce sacrifice, consenti, par quelques-uns, au nom de la liberté de tous.
Une stèle commémorative se trouve dans le centre-ville de Montauban, carrefour des martyrs, à l'emplacement où les pauvres malheureux perdirent la vie.
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